Dessinée par Pininfarina (c'est d'ailleurs l’une des dernières Peugeot dessinées par ce bureau de style), la 405 fait ses débuts en juillet 1987 entant que berline tricorps aux lignes droites et solide Elle remplace au catalogue la 305 avec l'objectif de présenter une voiture plus luxueuse et performante afin de la monter en gamme. Le designer Gérard Welter et son équipe de développement du Lion réussissent leur pari et la 405 est élue Voiture de l'année 1988, ce qui la promet à un bel avenir.
Un projet qui remonte à 1982 sous le nom de Projet D60, la nouvelle berline familiale de Peugeot rentre en production en avril 1987 exclusivement à Sochaux en France.
Élégante et de conception moderne, elle sera déclinée sous toute les formes, du break, en version sportive Mi16 et T16, et en de nombreuses variantes turbodiesel.
C'est cependant les versions de compétitions de la 405 qui écrirons l'histoire en lettre d'or. La 405 T16 baptisée « grand raid » fera ses débuts au Paris-Dakar 1988, elle succède aux 205 Turbo 16 engagées en compétition par Peugeot-Talbot Sport (alors dirigé par Jean Todt).
La dénomination T16 se rapporte au moteur. Un quatre cylindre XU 9T suralimenté et disposant de 4 soupapes par cylindre. Sa cylindrée est de 1905 cc et, alimenté par un Turbo Garett il développe une puissance maxi d'environ 400 cv. La 405 Turbo 16, pilotée par le finlandais Ari Vatanen, a notamment remporté le Rallye Paris-Dakar en 1989 et 1990.
Une version dérivée de ce modèle a remporté la course de côte de Pikes Peak en 1988 et 1989.
La 405 est une voiture mondiale et est un des rares modèles a être commercialisé en Amérique du Nord (405 USA)
La 405 rencontra un vrai succès, en parallèle de la 205 et permis à Peugeot de se sauver du marasme économique dans lequel se trouvait le constructeur français au début des années 1980.
En 1996, après presque 2.500.000 exemplaires, avec 85% de berlines (2.114. 955) et 15% de breaks (373 986), sa production en France s'arrêtera en 1996, pour laisser place à la nouvelle et plus moderne 406.
Une seconde carrière à l’étranger
Alors que la 405 était déjà produite en Egypte, Peugeot exporte sa production en Argentine jusqu’en 2001, en Pologne, où il s’en vend 3 802 exemplaires en 1995, mais aussi en Iran. En 1990, Peugeot passe en effet un accord de coopération avec la société Iran Khodro (IKCO).
En Iran que la Peugeot 405 va connaître une seconde vie, à partir de 1999, sous l’impulsion du constructeur local Iran Khodro. Tour à tour rebaptisée RD, Persia ou Safir, elle est surtout connue sous le blason Pars, ou encore sous la marque IKCO qui la baptisera Soren et Dina. Sans compter qu’elle connaîtra également une déclinaison pick-up dénommé Arisun, faute de break. Si le style de la 405 s’est légèrement modernisé au fil des ans, sa gamme de motorisations est restée fidèle aux antiques blocs de la famille XU (101 ch) et TU (105 ch).
La 405 fait l'objet d'un profond restylage en 1999 et prend un nouveau nom : la Peugeot Pars. Face avant modernisée et inspirée de la 406, nouvelle malle arrière, tableau de bord redessiné … la Pars remplissait le rôle de la voiture populaire par excellence. Elle ne ferait presque pas défaut sur son propre territoire, en tant que variante low-cost !
C'est cette dernière qui voit sa production stoppée cette année, achevée par les nouvelles normes environnementales et son manque d'équipements de sécurité. IKCO a jugé que la facture était beaucoup trop élevée pour adapter les nouveaux équipements de sécurité obligatoires, et ainsi, mettre la Pars aux normes.
La recette de la 205 a été appliquée avec le même succès : la Peugeot 405 a été produite à plus de 5 millions d'exemplaires, tous confondus, entre 1987 et 2024. Pour la marque sochalienne, la 405 est définitivement « L'autre Sacré Numéro ».
Elle n’aura pas égalé les 38 ans de carrière de la 504, mais la Peugeot 405 peut se vanter d’avoir été produite de manière ininterrompue pendant près de 25 ans pour un total de 37 ans.
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