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L'Histoire du transport en commun en Algérie (10/10) : le trolley

Le trolley va clore notre série sur l'histoire du transport en commun en Algérie, on attendant peut être un nouveau futur mode de transport en commun. Nous avons présenté le tramway et certains se posent peut être la question sur la différence entre ces deux modes de transport. donc avant de commencer à vous parler du trolley on vous explique cela :

'' le tramway circule de manière guidée, sur des rails alors que le trolley (appelé aussi trolleybus) est un bus alimenté grâce à des perches reliées à un réseau électrique aérien ''.


Ces deux modes de transports ont cohabités en Algérie et principalement à Alger, centre de tous les intérêts pour le transport en commun à l'époque.



Constantine


On pourrai donc croire naturellement qu'il fut introduit en premier dans la ville d'Alger qui présente un relief tourmenté qui se prêtait parfaitement au développement d'un réseau de trolleybus, mais c'est à Constantine qui verra en 1922 les premières voitures mises en circulation qui étaient qui étaient à l'origine destinées au tramway du Télemly d'Alger qui en raison des circonstances nées de la guerre, n'ait pas y .pu exécuter son projet. Et c'est en 1928 que la mise en service sera mis en service le premier réseau de trolley par la Compagnie des Tramways Électriques de Constantine, il sera suivit ensuite par les villes d'Alger et Oran.



Alger


À Alger, c'est le 28 juin 1934, la société des Tramways Algériens (TA), mettait en service à titre expérimental des trolleybus sur la difficile ligne reliant l'Hôpital du Dey à Notre-Dame-d'Afrique, située au sommet d’une colline, accessible par un chemin escarpé et sinueux.

Elle se caractérise par des rampes à 14 % et des virages en épingle à cheveux de 8,50 m de rayon. L'exploitation se fit à l'aide du trolleybus Vétra de type CS35 qui y assurent un service de qualité pendant près de trente ans, sans subir de notables transformations, si ce n'est le remplacement des perches à déclanchement et l'adoption sur leur face avant de la si caractéristique livrée en moustache.



En 1937, le tramway est remplacé par un trolleybus.


Les Vétra CS-35 furent relayés en 1937 par des CS-60 doté d'une ossature métallique légère et très rigide formant caisse-poutre, ils sont une version plus courte et étroite du prototype CS60 à caisse poutre, sans châssis, présenté par Vétra en 1933 à Rouen et qui sera racheté par les TA en 1937, puis par des CS 60 à plate forme ouverte en 1938. Le Vétra CS60 est surnommé la "caisse à savon" en raison de ses formes anguleuses.


CS60 à plate forme ouverte

En 1939, la caisse anguleuse cède la place à une caisse aérodynamique, construite par le carrossier Lacroix et Arnold à Alger qui équipera les C.F.R.A ,le TA et Constantine.

Après 1945, les TA essayèrent même le prototype articulé de grande capacité VA4, compte-tenu certainement de problèmes de gabarit non adapté aux rues algéroises, les TA supprimèrent la remorque et transformèrent le VA4 en VA3.

Devant les résultats encourageants du nouveau mode de traction, les TA étendirent le trolleybus sur cinq nouvelles lignes dès avant la guerre : El Biar, Bd Bru, La Redoute, Clos-Salembier, Hydra. Des voitures de type CS60 de construction locale (transformation d’autobus par les TA) étaient utilisées. Ils sont démunis de portes latérales.au profit d'une plateforme arrière ouverte par laquelle se fait la montée et la descente des voyageurs.

Après la guerre, les TA mirent en service des voitures de plus grande capacité : dix Vetra VCR et surtout, vingt VA3.



Concurremment aux TA, la Société des Chemins de Fer sur Route d'Algérie (CFRA), exploitait un important réseau ferré suburbain et quelques lignes urbaines de tramways.

Les CFRA remplacèrent le réseau de tramways TMS (Alger – El Biar – Chateauneuf - Ben Aknoun) dont ils avaient repris l’exploitation en le convertissant au trolleybus par 10 CS60 Vetra. Après la guerre, ils convertirent la ligne de tram de « Deux Moulins » en trolleybus, avec un prolongement jusqu’à Pointe Pescade. Ils mirent en service sur ces lignes vingt Vetra VBR, de capacité supérieure aux CS60. Puis ce fut le tour de la ligne de Maison Carrée, sur laquelle furent mis en service des trolleybus Jacquemond. Ce dernier type était un matériel de grande qualité dont les aménagements, particulièrement soignés, étaient remarquables pour l'époque, mais de fiabilité précaire. Ils furent tous réformés dans la décennie suivant leur réception, ce qui est une vie courte pour un trolleybus, généralement supérieure à 20 ans.

Des extensions de trolleybus jusqu'à baïnem à l'ouest et Maison carrée à l'Est furent entreprises en 1950, mais les travaux en furent arrêtés avant leur achèvement.



En 1951-52, les TA ont expérimenté un trolleybus articulé, le Vetra VA4 construit sur la base d'un VA3, rallongé d’une semi-remorque. Exploité sur le tracé de la ligne de tramways, le véhicule n'a pas donné satisfaction, en raison de son gabarit de 2,5 m qui rendait les croisements avec les trams difficiles dans les rues étroites de la vieille ville (rues Bab El Oued, Bab Azzoun), du comportement erratique de l’essieu directeur de la semi remorque, de l’absence d’infrastructure d’entretien adaptées, et autres défauts. En 1952 ou 1953, ne pouvant l'exploiter correctement, les TA le transformèrent en VA3 ordinaire, en supprimant la semi-remorque.

Au total, cent soixante-quatre trolleybus furent livrés aux deux réseaux algérois.



Enfin, en 1955, les belles rames MRM de la ligne du ruisseau, qui avaient été repeintes au nouvelles couleurs blanc et bleu clair, disparurent à leur tour avec les derniers vestiges des prestigieux CFRA.

Ce réseau prit alors le nom de Régie Départemental des Transports Algérois, pour peu de temps puisque le 1 janvier 1959 tous les transports de cette ville fusionnèrent au sein de la Régie Syndicale des Transports Algérois.

Le réseau trolleybus connu son apogée vers 1955-56, avec environ 80 km de lignes. Mais le réseau verra son importance décroître d’abord lentement après 1955-56, les trolleybus remplacés par les autobus, puis précipitamment entre 1962 et 1963  malgré l’apport après l’Indépendance d’une quinzaine de VA 3 d’Alger. Les trolleybus disparaîtront en 1969, dans son ensemble à l'exception de dernière ligne, desservant Notre-Dame-d'Afrique qui disparaîtra à son tour en 1975.


Oran



À Oran, c'est la La Compagnie des Tramways d'Oran (TEO) qui exploitera le trolley en 1942, le trolley oranais restera opérationnel jusqu'en 1969, malgré le transfert après l’Indépendance d’une quinzaine de VA 3 d’Alger laissant place à l'autobus.



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