La marque Bugatti est une des marques automobiles les plus prestigieuses et des plus riche en histoire. Elle a été fondée en 1909 par le constructeur italien naturalisé français Ettore Bugatti, l'entreprise est longtemps considérée comme pionnière dans le domaine de l'automobile et produit de luxueuses sportives de prestige marquées par l'adage cher à Ettore : « Rien n'est trop beau, rien n'est trop cher ». Elle fonde sa réputation notamment par ses victoires en compétition et aussi par une définition du luxe qui lui est propre. Chaque Bugatti est fabriquée artisanalement et le nombre d'exemplaires est limité pour chaque modèle, ce qui rend une Bugatti rare et très prisée, d'autant plus que chacune d'elles dispose qu'une histoire unique.
Nous allons vous raconter l'histoire de quelques Bugatti qui ont fait vibrées les pavés algériens à l'heures des grandes courses en Algérie et toujours existantes.
BUGATTI TYPE 40 Camionnette
Commençons par un exploit, celui de la traversée du Sahara en 1929 avec une Bugatti Type 40 : 11 500 kilomètres de routes non goudronnées et désertiques.
En 1927, le lieutenant Frédéric Loiseau, sert au sein du 4e corps d’armée français en Afrique du Nord. Un jour, une connaissance, qui était le directeur d’une banque à Tunis, l’a laissé conduire sa Bugatti suralimentée. C’est ainsi qu’a eu l’idée d’une liaison automobile ultra-rapide entre les territoires administrés par la France. Ces Bugatti puissantes et légères étaient potentiellement bien meilleures pour une telle tâche que les lourdes Citroën autochenille (half-tracks), qui avaient traversé le désert en 1924.
Loiseau convainc son supérieur, le résident général en Tunisie, et se rend chez Ettore Bugatti à Molsheim. Il persuada Bugatti de l’utilité d’une expédition de 15 000 km à travers les déserts d’Afrique du Nord, et le 25 janvier 1928, Bugatti envoya à Loiseau un contrat, avec les conditions de fournir cinq châssis Type 40. Ceux-ci seraient équipés d’un moteur quatre cylindres de 10 CV, d’un contreplaqué léger, d’une carrosserie de type « camionette », mais pas de garde-boue, de deux réservoirs de carburant de 130 litres, d’un réservoir d’huile de 20 litres avec pompe à main (comme sur les voitures de course), Le moteur aurait un échappement direct et le système de refroidissement intégrerait une installation de récupération d’eau (condenseur). Le poids à sec serait maintenu en dessous de 750 kilogrammes.
Lorsque le 27 janvier 1929, le convoi des cinq Bugatti 10 CV Type 40 s’est rassemblé, et chacune des voitures transportait une charge d’au moins 800 kilogrammes. Environ la moitié d’entre eux était constitué des bagages personnels des participants. Loiseau avait exprimé ses doutes sur la surcharge. Il avait l’intention de faire un trajet record de Paris à la Côte d’Ivoire et retour.
Dans l’après-midi du 29 janvier, le groupe arriva à Oran, où il reçut un accueil officiel et dans la soirée, il partit officiellement pour Colomb-Béchar, où il dut affronter les premiers passages de sable qui furent les premières difficultés pour les véhicules surchargés. Mais comme la plupart des participants ne voulaient pas laisser leurs effets personnels, ils ont acheté un camion pour rejoindre le convoi !
Expédition des voitures à Oran en Algérie
Loiseau et une seconde équipe quittent le convoi pour aller plus vite. Sur leur route, ils rencontrent le pilote Renault Georges Estienne. Il était accompagné du maréchal Franchet d’Esperey qui avait déjà traversé le Sahara auparavant avec les frères Estienne. Comme Estienne, qui connaît bien le parcours, a roulé pendant la journée mais aussi pendant une partie de la nuit, sa moyenne n’était pas beaucoup plus lente que celle de Loiseau et de son coéquipier. Les deux pilotes de la Bugatti ont dû s’arrêter après le coucher du soleil.
Les trois autres équipes Bugatti ont progressé à un rythme nettement plus lent. Quelque part près de Tanezrouft, le camion acheté en plus – avec son chargement de bagages personnels – a dû être abandonné en raison d’une défaillance technique. Pour Loiseau, cela s’avérera plus tard être un coup de chance. Sur le chemin du retour, il est tombé sur le camion abandonné et son réservoir s’est avéré être une « réserve de carburant » bienvenue.
En environ cinq semaines, Loiseau et sa Bugatti ont réussi à parcourir une distance d’environ 11'500 kilomètres et ont traversé le Sahara à deux reprises. Bien qu’il y ait eu plusieurs échappées de justesse, Loiseau et sa Bugatti ont survécu à l’aventure du Sahara sans problème grave. Loiseau a dû lutter sans relâche contre le sommeil. Une fois, il s’est endormi au volant et a été remplacé par l’un de ses coéquipiers, qui s’est immédiatement endormi lui aussi ! Une autre fois, à une vitesse d’environ 100 km/h, il n’a pas vu une petite tranchée et la voiture a sauté par-dessus sans accident. De la chance à l’état pur !
Bien que l’armée française n’ait jamais acheté de Bugatti et que le projet de liaison automobile rapide entre les territoires administrés par la France en Afrique du Nord n’ait jamais été réalisé, la couverture médiatique et la publicité qui en a résulté sur la traversée du Sahara par ces Bugatti relativement petites ont été très positives pour la marque à Molsheim.
La Type 40 Camionnette châssis n° 40811 de la Cité de l’Automobile à Mulhouse considérée comme le seul exemplaire survivant des cinq voitures modifiées pour l’expédition de Loiseau
En 1930, avec les festivités du Centenaire de la présence de la France en Algérie, un second groupe de Bugatti Type 40 va connaitre une seconde traversée du Sahara. L'initiative vient du Français a Pierre de Brou de Lauriere, qui commande une Bugatti Type 40 produite à la fin de 1929 et a été livrée en janvier 1930 à son premier propriétaire. À la demande de son nouveau propriétaire, l’usine n’a pas initialement complété la voiture avec une carrosserie de catalogue. Au lieu de cela, cette Type 40 a été équipée à l’usine d’une carrosserie rudimentaire plus appropriée à un véhicule utilitaire en mettant l’accent sur la capacité de charge. Le moteur de la Bugatti T40 était un quatre cylindres de 1500 cm³ à une seule bougie.
En mars 1930, Pierre de Brou et sa femme font courir leur nouvelle Bugatti au Rallye d’Alger en Afrique du Nord, un événement dont le but est de commémorer la longue amitié entre l’Algérie et la France. Cependant, terminer cet événement avec succès n’était que le début d’un voyage qui a duré plus d’un mois. Après le rallye, et en compagnie de trois autres Bugatti Type 40, de Brou et sa femme ont quitté l’Algérie et ont traversé le désert du Sahara au volant de leur Type 40.
Le lieutenant Frédéric Loiseau, qui avait fait une traversée similaire du Sahara en 1929 dans une Bugatti Type 40, conduisait la voiture de tête de cette expédition Bugatti. Loiseau s’est occupé de la plupart des infrastructures, telles que la nourriture, le carburant et les pneus de secours, nécessaires pour terminer le voyage. Non seulement les quatre voitures ont terminé la traversée, mais, après l’avoir fait, elles sont toutes retournées à leur point de départ initial en traversant à nouveau le Sahara dans la direction opposée. C’était un témoignage incroyable des capacités des voitures et des participants et cela a généré une énorme quantité de publicité pour l’usine.
Quelque temps après son retour en France, de Brou retourna à l’usine avec sa Type 40 et l’échangea contre une nouvelle Type 44 plus grande. Après cela, la Bugatti Type 40 proposée ici a vu sa carrosserie Sahara d’origine retirée. Cette carrosserie a été remplacée par la splendide carrosserie Roadster qu’elle possède encore aujourd’hui. Cependant, l’origine exacte du nouveau corps n’est pas connue ; elle est dans le style utilisé sur les Bugatti Types 40A et 43A, et il s’agit peut-être d’un prototype de carrosserie de Jean Bugatti. Ettore et Jean Bugatti étaient tous deux friands d’automobiles américaines, et ce style de roadster était à l’origine un design américain populaire, elle passera d'ailleurs la suite de sa carrière de voiture de course aux États-Unis (et ailleurs dans le monde).
« La Bugatti qui a traversé le Sahara », s’est vendue au prix de 464 800 $, établissant un nouveau record de vente aux enchères pour le modèle lors de la vente inaugurale
« Rolling Sculpture » des frères Keno à New York en 2015
BUGATTI TYPE 35C
1925 Bugatti Type 35C Grand Prix du pilote Meyer qui a participé au Grand Prix d’Algérie à Staoueli le 6 mai 1928, abandonnant en raison d’un problème de pompe à huile. Sa dernière victoire connue entre les mains de l’industriel est la course de côte de Tanger en 1929.
Sur la photo à Staouéli (Alger) avec le numéro 26.
En 2017, à Monterey Californie (USA), pour sa vente aux enchères où son prix à atteint 1 155 000 $ US
BUGATTI TYPE 51
Cette Type 51 (châssis # 51128) construite en 1931 fut d'abord la propriété du pilote français Marcel Lehoux, qui l'étrenna à l'occasion du Grand Prix de l'Algérie, avant de se classer sixième du Grand Prix de Monaco 1932, puis de la vendre à un autre pilote tricolore, Louis Trintignant, qui remporta plusieurs épreuves secondaires à son volant.
Restaurée, sa valeur actuelle dépasse les 5 millions d'euros.
BUGATTI TYPE 59 SPORTS
C'est la première des six voitures de course Type 59 Sports, produites dans les années 1930, qui existe aujourd’hui encore sous sa forme presque originale et est considéré comme un précieux témoin des succès de Bugatti dans l’histoire de la course automobile.
Surnommée avec affection « La Grand-Mère » par les mécaniciens de Molsheim, cette voiture de sport participe à plusieurs courses en Afrique et remporte la dernière édition du Grand Prix d’Algérie.
Rapide et ingénieuse, cette Bugatti fait sensation dans le milieu. À la fin de la saison, cette voiture d’exception aux nombreuses victoires est rachetée par un client fidèle de Bugatti au beau palmarès de course : Léopold III, roi de Belgique de 1934 à 1951.
En exclusivité pour lui, Ettore Bugatti fait repeindre la voiture, jusque-là bleue, dans la couleur préférée du roi, le noir, et la fait orner de bandes jaunes rappelant les couleurs de course de la Belgique. Ce que le roi fait de cette puissante voiture de sport dans les années qui suivent reste un mystère.
En 1967, l’ancien roi la vend à un collectionneur Belge qui la conservera une vingtaine d’années, sans la repolir ni la restaurer. En 1989, cette voiture de course historique passe aux mains d’un amateur américain de Bugatti qui la conserve également dans son état d’origine, n’effectuant que la maintenance de base.
Vieux de plus de 80 ans, ce précieux témoin de l’histoire de Bugatti au beau palmarès de course se trouve aujourd’hui entre les mains d’un passionné qui a récemment fait restaurer cette patine exceptionnelle marquant un tournant historique dans le monde automobile. Les peintures encore bien conservées mais déjà patinées, ont été pour ainsi dire scellées tandis que les zones les plus endommagées n’ont fait l’objet que de délicates réparations. Ce qui reste : des sièges en cuir usé et des cicatrices dans le volant en bois.
BUGATTI TYPE 59 STELVIO
Le modèle Stelvio est l’une des trois créations du bureau d’études de l’usine, qui propose en 1934 une gamme unique de véhicules à quatre places sous la forme d’une berline Galibier à quatre portes, d’un autocar Ventoux à deux portes et d’un cabriolet Stelvio à deux portes.
Cet exemplaire Type 29 Stelvio porte le numéro 57109/11 soit le châssis à moteur n°11 de la Type 57. Sa Facture de l’usine est éditée le 29 mars 1934 au compte de l’agent Bugatti d’Alger M. Sagnier pour 58.265 ff. C'est la deuxième Bugatti Type 57 Stelvio produite !
Convoyée par la route jusque Marseille à sa sortie d’usine, elle est expédiée par bateau à Alger où elle sera vendue. Revenue en France après la seconde guerre mondiale.
Exposée à la 2ème Foire d’Alger en 1934
Ce cabriolet 57109/11 expédié sur les côtes algériennes le 30 mars 1934, et est très attendu par le concessionnaire Bugatti Sagnier d’Alger, puisqu’il sera exposé au Salon de l’Automobile qui se tiendra lors de la 2ème Foire d’Alger du 24 mars au 9 avril 1934.
Le garage Sagnier, situé au 58-60 rue Michelet à Alger, a été fondé en mars 1914. Il s’agit d’une concession Cottin-Desgouttes, Bugatti, puis Talbot.
Les photos du stand Bugatti-Talbot de la société Sagnier montrent le 57 Stelvio cabriolet avec des jantes rouges laquées en noir, une carrosserie bicolore, des languettes recouvrant les roues arrière et probablement rouge et noir avec un capot en coton blanc. Ce cabriolet à moteur n°11 est équipé d’un pare-chocs à un vantail en forme de parenthèse, contrairement au premier cabriolet, le moteur n°6, sorti de la carrosserie le 24 janvier 1934, et qui fut utilisé par Friderich au rallye du Maroc en avril, équipé d’un phare central et d’un pare-chocs à deux vantaux horizontaux.
On pouvait lire dans l'article de l’hebdomadaire « L’Afrique du Nord Illustrée » du 14 avril 1934 :
« Le grand constructeur de Molsheim, dont les Etales Sagnier sont concessionnaires, expose un magnifique cabriolet sur un châssis de voiture de tourisme 300 300 de 19 ch et double arbre à cames, une merveille mécanique. Avec son dernier modèle, la performance atteinte à Monthléry, avec une moyenne de 152 km 700, a été atteinte avec le type de voiture livré aux clients.
Il semble que cette première Bugatti 57 vendue sur le sol algérien ait été utilisée par Sagnier lui-même, et nous ne connaissons pas le nom du premier propriétaire algérien, mais il a été possible d’identifier la plaque d’immatriculation d’origine : 5033 AL 13.
Un second cabriolet Stelvio, châssis 57129, est envoyé par Robert Aumaitre à Marseille au début du mois de novembre 1934 pour le chauffeur Soulié, client de Sagnier, et est facturé 58 784 ff. Cette voiture était équipée de roues à boudin. Un troisième cabriolet 57, fabriqué par Gangloff en 1937 pour un client de Tipaza qui le conserva jusqu’en 1950.
Seconde vie en Nouvelle-Aquitaine et sur les bords de Loire.
BUGATTI TYPE 55 Roadster
On fini notre sélection par une des Bugatti la plus emblématique de l'histoire de la marque Bugatti.
Cette Bugatti Type 55 Roadster a été achevée en mars 1933 et était équipée du numéro de moteur 32. Il s’agit de l’une des trois voitures de ce type avec carrosserie roadster Jean Bugatti achevée en 1933.
La voiture a été facturée à Henri M. Sagnier le 21 mars 1933, l’agent officiel de Bugatti à Alger, en Algérie. Le lendemain, la Bugatti a été envoyée par train à Marseille, en France, en route vers l’Afrique du Nord. Peu de temps après son arrivée, la Bugatti est exposée sur le stand Bugatti et Talbot de M. Sagnier lors de la première Foire d’Alger, une grande foire nationale qui se tient à Alger du 10 au 23 avril 1933.
Juvénal Emile Jarron a été le premier propriétaire privé de la voiture. En mars 1935, Valentin, fils de M. Sagnier, engage la Type 55 de M. Jarron à la course de côte de Bouzaréa, où il sort premier. La Bugatti a réalisé le meilleur temps dans toutes les catégories et a remporté le prix Guy Moll Challenge. En décembre 1936, Valentin Sagnier engage la Bugatti lors de la prochaine course de côte de Bouzaréa. En raison d’un accident mortel lors des essais, la course a été annulée avant le départ.
La voiture est restée chez M. Jarron jusqu’à la fin de l’année 1937, date à laquelle il l’a remplacée par une nouvelle Type 57S Vanvoor en Cabriolet. À cette époque, la Type 55 Roadster retourne au garage Sagnier pour être vendue à un nouveau propriétaire. À partir de là, on pense que la Bugatti a appartenu à une succession de propriétaires locaux à la fin des années 1930, restant en Algérie tout au long de la Seconde Guerre mondiale. Vers la fin de la guerre, la Bugatti aurait été réquisitionnée par des observateurs de l’armée d’armistice, qui auraient monté le moteur de la Type 55 dans un hors-bord et installé un moteur diesel à sa place.
Après la guerre, l’histoire définitive de sa propriété remonte à la première immatriculation « 714 AL 16 ». Alexis Post, un mécanicien suisse, en était propriétaire en 1951 et, sous sa direction, a réussi à réunir la 55231 avec son moteur d’origine, mais la Bugatti est restée en sommeil jusqu’en décembre 1957, date à laquelle elle a été vendue à Bernard Viallon. Au cours des deux années suivantes, M. Viallon remit en service le Type 55, effectuant lui-même une grande partie du travail. De nombreuses pièces manquantes ou cassées ont été obtenues directement auprès de l’usine Bugatti de Molsheim. Les travaux ont été achevés à l’été 1959 et ont été conduits jusqu’à ce que son moteur tombe en panne en mai 1960. Il a ensuite été monté sur des blocs dans la maison familiale, la Villa Mathilde à Blida, en Algérie.
En février 1963, la Bugatti rentre en France et est entreposée chez un ami à Clamecy pendant une dizaine d’années avant de rejoindre son propriétaire à Lyon. En mars 1986, Guy Huet rachète la Bugatti pour le compte du couturier américain Ralph Launch. Les travaux de restauration du véhicule avaient progressé, mais au moment de l’achat, ils n’étaient pas terminés.
La voiture a été envoyée à Crosthwaite & Gardiner en Angleterre, où elle a été entièrement restaurée et repeinte en noir avec des criques bleu foncé. Une fois les travaux terminés, la voiture a été exposée à Villa d’Este et à Pebble Beach, a participé au Meeting international Bugatti en Italie et a même été exposée sur le stand de Bugatti au Salon international de l’automobile de Genève 2007.
Ayant appartenu plus tard à Henri Chambon, la Type 55 a été repeinte dans ses couleurs d’origine noir et jaune.
On pense que cette Bugatti Type 55 conserve son châssis, son arrière, son moteur, sa boîte de vitesses et sa carrosserie d’origine (sans capot, qui a été remplacé pendant la propriété de Viallon).
Cette Jean Bugatti Roadster est considérée comme la seule Type 55 qui a servi à la fois d’exposition automobile et de voiture de compétition à l’époque.
Bugatti Type 55 Roadster de 1933 (estimation : 8 000 000 US$ - 10 000 000 US$)
Spécifications techniques :
Moteur 8 cylindres en ligne DACT de 2 262 cm³
Carburateur simple Zenith 48K
Superchargeur de type Roots
130 ch à 5 000 tr/min
Boîte manuelle à 4 rapports
Freins à tambour mécaniques aux 4 roues
Suspension avant à essieu rigide avec ressorts à lames semi-elliptiques
Essieu rigide arrière avec ressorts à lames quart elliptique inversés
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