Lors du "putsch des généraux" en Algérie française en avril 1961, il y avait une bombe nucléaire à Alger, destinée à faire un essai nucléaire.
Le personnel du Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) n'ayant plus confiance dans les militaires; quand en début d'après midi du 24 le tir est fixé pour le lendemain matin, Jean Viard (directeur de l'équipe technique) demande, par prudence, à l'un de ses ingénieurs civil de charger discrètement l’engin R1 (la bombe qui devait dégager une puissance estimée en 6 et 18 kilotonnes) dans sa 2CV (contrairement à la pratique usuelle, de faire transporter le dispositif nucléaire par des hommes de troupes dans un camion militaire) le cœur de matière fissile (soit une bonne dizaine kilos de plutonium dans un container). Cette discrétion ayant pour but ne ne pas laisser aux militaires tous les éléments de la bombe avant le tir. Le transport s'est ensuite effectué en pleine nuit, depuis les installations de Reggane vers la tour à Hamoudia, soit une cinquantaine de kilomètres.
Le 25 avril 1961, alors que le putsch est en train d’échouer, des techniciens décident de procéder au tir, malgré les mauvaises conditions météorologiques, qui pouvaient remettre en cause les résultats scientifiques attendus. Selon Yves Rocard : « On ne prit aucune précaution élémentaire de nature météorologique, ni simplement de nature à assurer le succès des mesures. Ceci pour débarrasser le site de toute bombe atomique et obtenir que la rébellion s’y intéresse moins. » Cette expérience connue sous le nom de "Gerboise verte" (est le 4e essai nucléaire français, après Gerboise bleue, Gerboise blanche et Gerboise rouge.), fut aussi l'occasion de tester la réaction de soldats en condition de guerre nucléaire.
À lire sur le sujet le livre "Le Président et la Bombe" de Jean Guisnel et Bruno Tertrais.
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